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Les points à surveiller sur un véhicule qui va prendre la route des vacances

Cet été, l’hexagone devrait être la destination privilégiée des millions de Français désireux de trouver le soleil, la chaleur, ou a minima, le repos.

Il faut dire que la crise sanitaire, qui vient d’être traversée, a été éprouvante. Elle devrait conduire les voyageurs à préférer leurs véhicules personnels plutôt que les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de villégiature.

Or, effectuer un long trajet en voiture présente des risques si cette dernière n’est pas entretenue et vérifiée avant le grand départ. Pour prendre la route avec l’esprit tranquille, nous vous conseillons de confier la révision, ou au moins la vérification, du véhicule a un professionnel. En effet, il est primordial de bien préparer sa voiture.

L’homme de l’art se chargera d’inspecter :

– le système de freinage

– l’état des pneumatiques

– tous les autres éléments qui doivent être vérifiés avant de prendre la route des vacances.

Les plaquettes de frein

Qui dit départ en vacances, dit autoroute, dit 130km/h. À cette vitesse, le système de freinage se doit d’être parfaitement opérationnel de manière à stopper le véhicule en cas de besoin. Ou du moins, réduire les risques d’une collision qui, à coup sûr, causerait des dégâts importants si elle intervenait à pleine vitesse.

Les plaquettes de frein sont les premiers éléments à vérifier avant de prendre la route pour un long trajet. En fonction du véhicule, plusieurs cas peuvent se présenter.

Si le véhicule est relativement neuf, un capteur d’usure avertit lorsque les plaquettes de frein doivent être remplacées. À l’apparition du voyant sur le tableau de bord, les plaquettes sont usées. Elles commenceront à attaquer les disques de frein dans 1000 ou 3000 km.

Si le véhicule est plus ancien, le contrôle de l’usure des plaquettes doit être fait visuellement. Heureusement, certaines jantes ajourées permettent de réaliser ce contrôle sans démonter la roue. Dans la majorité des cas, il faut néanmoins procéder au démontage.

Une fois la roue démontée, des jauges d’épaisseur sont utilisées pour contrôler l’usure des plaquettes de frein. Ces outils permettent de déterminer rapidement l’état des plaquettes grâce à un système de couleurs.

Les jauges vertes correspondent à des plaquettes dont les garnitures seraient de 8, 10 ou 12 mm. Jaunes, elles reflètent des garnitures de plaquette de 4, 5 ou 6 mm. Les jauges rouges indiquent qu’il ne reste plus que 2 ou 3 mm de garniture. Lorsque les plaquettes de frein n’offrent plus que 4 mm de garniture, le remplacement est vivement conseillé.

Dans le cas où le véhicule prendrait la route des vacances avec des plaquettes dépourvues de garniture, le socle en acier de ces dernières serait en contact direct avec le disque de frein. À éviter, tant pour les risques que cela fait courir aux occupants du véhicules et aux autres automobilistes, que pour l’intégrité des disques de frein.

Les disques de frein

Tout comme les plaquettes, les disques de frein doivent être vérifiés avant le départ en vacances.

Pour cela, un premier contrôle visuel permet de déceler d’éventuelles marques ou fissures sur le disque. Si c’est le cas, leur présence n’est pas réjouissante. Elle laisse présager une défaillance, le disque doit donc être remplacé.

Le contrôle de l’usure du disque s’effectue avec un pied à coulisse. Les mesures doivent être prises sur l’extrémité, là où le disque bénéficie encore de son épaisseur originelle, et au milieu, là où la plaquette vient frotter. La différence entre ces deux mesures permet de savoir de combien le disque de frein a été usé.

Dans tous les cas, l’épaisseur des disques de frein doit toujours être conforme aux tolérances du constructeur. Celles-ci se trouvent dans les fiches techniques du véhicule. En cas de dépassement des tolérances, le disque doit être changé.

Si le disque est encore viable, il peut tout de même être nettoyé avec un nettoyant frein. Cela permettra d’obtenir une friction optimale entre les différents éléments du système de freinage.

Le liquide de frein

Une attention particulière doit être portée sur le liquide de frein. En cas de freinage, ce liquide se propage dans le circuit hydraulique du véhicule. Il actionne ensuite les plaquettes de manière à appliquer une force de serrage sur les disques et ainsi freiner la voiture.

Bien que le liquide de refroidissement soit un produit commun à toutes les voitures, les préconisations des constructeurs sont, ici aussi, à respecter.

À titre d’exemple, on obtient les liquides de frein à partir de certaines bases chimiques (minérale, synthétique ou silicone). Chacune d’entre elles disposent de caractéristiques particulières et de propriétés corrosives qui le sont tout autant. C’est-à-dire que remplir le réservoir de liquide de frein avec une solution chimique non préconisée revient, peu ou prou, à initier le remplacement du circuit et de ses joints.

Les liquides de frein sont également classifiés en fonction de leurs performances, notamment lorsque le liquide monte en température au fil des freinages (DOT 3, DOT 4, DOT 5, DOT 5.1 et DOT 4+).

Un liquide de frein classifié comme étant DOT 4, dispose d’une température d’ébullition de 230°C. En dessous de cette température, le liquide de frein restera incompressible dans le circuit hydraulique du véhicule. Il délivrera donc toutes ses performances, et ce à chaque pression de la pédale de frein.

Au-delà de 230°C, le liquide va bouillir. Si bien que des gaz vont apparaître dans le circuit. Or, le gaz est compressible. Le freinage va donc devenir spongieux. Pour freiner, le conducteur du véhicule va devoir écraser la pédale pour, tout d’abord, compresser le gaz et ensuite agir sur le liquide et, par extension, sur les plaquettes de frein. Sur l’autoroute, devoir réaliser cette étape supplémentaire est dangereux.

Les pneumatiques

Seules liaisons avec la route, les pneumatiques doivent bénéficier d’une attention sans faille. Un simple contrôle visuel permet de vérifier si la bande de roulement est en bon état. En cas de déformation ou d’usure irrégulière entre l’intérieur et l’extérieur du pneu, il faut réaliser un diagnostic afin d’en déterminer les causes et les mesures correctrices adéquats.

Il faut également vérifier la profondeur de la structure des pneumatiques. En France on ne doit pas rouler avec des gommes dont la profondeur de la structure est inférieure à 1,6 mm (mesure à laquelle le témoin d’usure est atteint). Pour des raisons de sécurité nous vous recommandons de changer ses pneumatiques plus tôt. Faites le lorsque la profondeur de la structure avoisine les 3 mm. À titre d’information, la profondeur de la structure d’une gomme neuve est de l’ordre de 8 mm pour les pneus été. Elle l’est encore davantage pour les pneus hiver.

Une bonne profondeur de structure aide les automobilistes qui, pris sous un orage ou de grosses averses, font face à des situations périlleuses telles que l’aquaplaning.

Enfin, il est bon de questionner le propriétaire du véhicule sur la charge que devront supporter les pneumatiques lors du voyage.

En fonction, il faudrait peut-être revoir la pression des pneus à la hausse. Le tout dans le respect des limites imposées par les manufacturiers.

Dans les cas les plus extrêmes, avancer l’argument du Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) peut faire mouche et raisonner un automobiliste un peu trop ambitieux. Le PTAC est une donnée fournie par le constructeur, consultable sur la carte grise du véhicule (en F.2).

En cas de dépassement du PTAC, certains organes du véhicule peuvent ne plus assurer leurs fonctions. C’est notamment le cas du système de freinage. Les sanctions en cas de dépassement de ce poids sont lourdes, suffisamment pour entacher des vacances. Elles vont de l’amende à l’immobilisation complète du véhicule. Le propriétaire de ce dernier doit en avoir conscience.

Bien voir

Bien voir lorsque le véhicule est lancé sur l’autoroute est primordial. Encore plus lorsque l’on sait que ce dernier y parcourt une distance de 40 mètres par seconde. À cette vitesse, le champ visuel du conducteur ne dépasse pas les 30° (alors qu’il est de 180° à l’arrêt). Ces différents éléments imposent une vérification du pare-brise. Aucune rayure ou impact ne doivent être dans le champs visuel du conducteur. Encore moins une fissure.

Changer les balais d’essuie-glaces est également un des gestes à effectuer lors d’un départ pour un long trajet. Cela garantit une bonne évacuation de l’eau si jamais le véhicule rencontre des averses ou un orage sur son parcours.

La vérification du niveau de lave-glace est également à réaliser. Un lave-glace spécial été comme le lave-glace concentré CRYSTAL CLEAR permet d’améliorer le nettoyage et d’éviter la formation de stries sur le pare-brise. Des additifs spéciaux présents dans ce lave-glace empêchent également l’effet d’éblouissement et nettoient rapidement les traces d’insectes et le film routier.

Enfin, nous vous recommandons une vérification des optiques de phares avants et arrières. Pareil pour les clignotants et même les antibrouillards. Lors du voyage, si le véhicule est équipé d’un porte-vélos ou d’une remorque, les systèmes lumineux de ces éléments doivent également être vérifiés avant de partir.

Finir par les niveaux et la climatisation

Prendre la route sans vérifier, en amont, les niveaux d’huile moteur et de refroidissement peut revenir à appeler une dépanneuse à mi-trajet. Heureusement, vérifier les niveaux est devenu un réflexe pour tout le monde, y compris les automobilistes les plus novices.

En revanche, tous n’ont pas le réflexe de faire vérifier le système de climatisation du véhicule. Proposer cette prestation peut être malin, surtout qu’elle permet d’obtenir un air frais, sain et inodore tout au long du voyage. Et ce même lorsque le mercure grimpe.

Rafaël

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